Une vie de femme : les diktats, discriminations et violences à travers les générations

Dans le cadre de son Université Populaire du Féminisme (UPF), la Maison des Femmes de Bordeaux propose une table ronde avec quatre invitées, autour du thème :  Une vie de femme : diktats, discriminations et violences à travers les générations.
Il s’agit de questionner la place des femmes, les difficultés auxquelles elles font face à différents âges de leur vie, le continuum de ces violences à travers les âges. Seront aussi abordés d’autres sujets transversaux comme les violences sexistes et sexuelles, les violences conjugales etc.
L’objectif principal étant de sensibiliser le public, par l’animation d’une table ronde, sur les stéréotypes sociaux pesant sur les filles et les garçons, et qui façonnent les discriminations imposées aux femmes tout au long d’une vie.
Déroulé de la table-ronde :
Introduction par Nathalie MAN autrice Du journal d’Elvire : Elle nous contera une vie de femme.
Stéréotypes et couleur commerciale pour les fillettes. Intervenante : Dany HUBERT de la Maison Des Femmes de Bordeaux
Regards ambigus sur les adolescentes. Intervenante : Emmanuelle Régis, de l’association le Cri
Discriminations envers les femmes au travail, invisibilité des femmes de plus de 50 ans dans la société.
Intervenante : Lydie DELMAS de la Maison Des Femmes de Bordeaux
Cette table-ronde vous est proposée par la Maison des Femmes de Bordeaux dans le cadre de 24h de la vie d’une femme présentée à Cap Sciences. Cet évènement est organisé dans le cadre du programme RECITAL ODD, soutenu par l’AFD et pour lequel SO Coopération, Cap Sciences et Ars Anima ont déployé un dispositif permettant de promouvoir les actions portées par des associations en Nouvelle- Aquitaine sur des thématiques en lien avec l’exposition-spectacle 24h de la vie d’une femme (plus d’informations sur ce dispositif ici).

Cette table-ronde sera suivie d’une intervention conjointe des associations En Parler et Toutes à l’abri ainsi que de l’intervention de Marine Tessier, artiste plasticienne.

ASSOCIATION TOUTES À L’ABRI
Depuis 2018, Toutes à l’Abri propose un accueil de jour aux femmes en situation de précarité résidant sur la Métropole et la Ville de Bordeaux. Grâce à l’appui d’une quarantaine de bénévoles, TALAB propose 3 fois par semaine une permanence (9H30 – 17H30) où ces femmes peuvent prendre une douche, partager un repas, laver leur linge, dormir en journée… en toute sécurité.
Toutes à l’abri est également un lieu de rencontre et d’échanges. Les femmes accueillies peuvent discuter, se poser, prendre un café et participer à différentes activités (atelier numérique, couture, groupe de parole sur les violences sexuelles, manucure, ostéopathie, cours d’anglais, relaxation, cuisine, « café-santé » animé par des acteurs et actrices du médico-social etc.). Enfin, deux travailleuses sociales peuvent les orienter et les accompagner dans leurs démarches administratives.

ASSOCIATION EN PARLER
En Parler est une association Loi 1901 créée en 2017. Reconnue d’Intérêt Général depuis 2020, elle est constituée de 10 antennes sur le territoire, dont 1 à Bordeaux. En Parler œuvre à la lutte contre les violences parmi les personnes victimes de violences sexuelles.
Ses principales activités :
– Groupes de paroles pour les victimes de violences sexuelles, ainsi que leurs proches.
– Ateliers à destination des victimes de violences sexuelles.
En Parler met en place des conditions pour que la parole se libère et que les peurs s’apaisent dans un climat bienveillant et sécurisant. Les participant.e.s partagent leurs expériences, leurs forces et leurs espoirs dans le but de surmonter ensemble les épreuves du parcours de reconstruction des victimes de violences sexuelles. Mettre son expérience en partage permet aux autres de bénéficier des errements et réussites de chacun.e, mais l’entraide repose avant tout sur le don de son écoute et de sa parole à l’autre afin qu’ensemble, nous nous enrichissions et devenions plus fort.e.s.
En Parler œuvre aussi pour l’information et la formation auprès de tous publics.
En Parler propose également sur tout le territoire l’exposition « Que portais tu ce jour-là ? » qui est un plaidoyer face à l’omniprésence de la question « que portais-tu ? » posée aux victimes.

MARINE TESSIER
À travers ses œuvres en relief, qui ont pour matière première des parties de corps, principalement de femmes, moulées, Marine Tessier interroge notre relation à l’âme, à la mort, et donc à la vie. Elle réalise son premier moulage à l’âge de 4 ans sur le corps d’une amie. L’art s’est exprimé au grand jour dans sa vie depuis la naissance de son fils : un accouchement de son expression viscéral par l’art, aujourd’hui exposée en Italie, à Londres, à Paris, composer autour du féminin est une clé universelle.
Le corps est la vibration de notre histoire vécue et de tout le transgénérationnel que l’on porte de mère en fille et bien au delà, l’histoire de notre peuple, de notre culture. C’est cette matière invisible qui renaît sur la toile pour être transmuté. L’énergie de création, cette énergie féminine, est le moteur des messages qu’elle délivre humblement mais grandement au travers de matériaux aussi bruts que possibles (pigments purs) pour atteindre le point lumineux de notre renaissance par l’art,
de la mise en lumière de nos ombres : feuille d’or. Elle donne à voir le féminin triomphant non idéalisé, sublimé par ses divines imperfections : la beauté d’être celles que nous sommes.